À bas la dictature du STF! Pour la fin du STF !

Le 2 juin de 2022, le ministre Alexandre de Moraes de la Cour suprême brésilienne (STF) a décidé d’inclure le Parti de la Cause Ouvrière (PCO) dans l’enquête sur les « fake news ». Dans le prolongement de cette mesure, il a également exigé le blocage de toutes ses comptes sur les réseaux sociaux, y compris le blocage de sa chaîne de télévision COTV 24 heures sur youtube qui a 110.000 abonnés.

En réponse, le Parti a publié une note officielle, disponible ci-dessous dans son intégralité.

EM PORTUGUÊS

À la veille des élections, le STF montre son visage et ordonne la censure du PCO.

Note Officielle du Parti de la Cause Ouvrière (PCO)
Sao Paulo, 03/06/2022

Le ministre de la Cour Suprême Fédérale (STF) Alexandre de Moraes vient d’ordonner, selon le magazine Veja, le blocage de tous les comptes du PCO sur les réseaux sociaux. Le magazine souligne que M. Moraes aurait inclus le parti dans l’enquête sur les fausses nouvelles, dans le cadre de laquelle des journalistes et des militants de Bolsonaro, les bolsonaristes, ont fait l’objet d’une enquête. Toujours selon Veja, le ministre non élu accuse notre Parti d’attaquer l’État de droit démocratique, une accusation qu’il a initialement lancée contre les bolsonaristes.

La croisade du STF contre les droits démocratiques a atteint une nouvelle étape : la censure d’un parti politique légal pour son désaccord avec les actions d’un tribunal, considérées par le parti comme un abus de pouvoir flagrant et comme un coup porté au régime démocratique. Pour avoir défendu la démocratie, nous sommes accusés de l’attaquer.

Alexandre de Moraes a déclaré qu’il disqualifierait les candidats qui commettent le « crime » de diffuser des informations qu’il considère comme fausses, tout comme il a déjà disqualifié des membres du Parlement pour la même raison. Nous soulignons l’abus de pouvoir évident et le fait qu’il n’est pas légitime de révoquer un mandat de parlementaire pour avoir pris la parole. Dans le cas des candidats, il s’agit d’une ingérence ouverte dans le processus électoral, d’une tentative de manipuler et de définir les élections en passant outre à la volonté du peuple.

Parler n’est pas une attaque contre la démocratie. Le droit à la parole est au cœur de tout régime démocratique. S’exprimer, dénoncer et s’opposer aux abus de pouvoir ne sont pas des attaques contre la démocratie, mais l’âme de l’État de droit démocratique.

Le PCO a systématiquement dénoncé la restriction des libertés démocratiques par le STF et le pouvoir judiciaire en général. Nous l’avons fait lorsqu’ils ont piétiné le droit à la présomption d’innocence et que, sous la baguette du général Villas Boas, ils ont arrêté le président Lula et révoqué illégalement ses droits politiques. Nous avons ensuite vu le STF interdire que le nom de Lula soit prononcé lors des élections, et empêcher le Parti des travailleurs (PT) de faire campagne avec le nom de son leader, devenu le plus grand prisonnier politique de l’histoire du Brésil.

La droite bolsonariste a applaudi, tandis que l’arbitre s’est retourné uniquement contre Lula et le PT. Maintenant, elle goûte à la médecine amère. Nous n’avons jamais applaudi ce tribunal d’exception, nous avons défendu tant Lula que les bolsonaristes pour la même raison : le droit est valable pour tous. Si la Cour suprême (STF) viole le droit d’un seul individu, elle viole le droit de tous.

Après Dilma et Lula, le régime du coup d’État a bafoué les droits des parlementaires, emprisonnés pour s’être exprimés, des médias censurés, des manifestants arrêtés sans même avoir agi violemment. Plutôt que d’agir comme une cour constitutionnelle, la Cour suprême fait le contraire : agit comme une cour d’exception.

Alexandre de Moraes, un homme politique du Parti social-démocrate du Brésil (PSDB) qui est devenu juge, est une partie au procès contre le PCO – victime supposée, enquêteur et juge. L’homme qui a été responsable de la répression brutale du PSDB à São Paulo agit comme si le pays lui appartenait.

Pendant une longue période, nous avons averti la gauche des risques encourus devant les abus de cette cour. Aujourd’hui, quatre mois avant les élections, où nous voyons l’organisation d’une candidature de banquiers, le STF se tourne vers la gauche et porte un coup au PCO. Nous sommes peut-être les premiers de cette nouvelle vague d’attaques contre la gauche, mais nous ne serons pas les derniers.

Nous appelons toutes les organisations populaires, de travailleurs et d’exploités à se lever contre ce nouvel abus. Nous appelons toutes les personnes qui défendent la liberté comme un droit fondamental à se lever pour défendre ce droit universel.

En tant que parti, nous avons toujours été contre le STF, détenteur d’un pouvoir qui n’émane pas d’une élection. Voici maintenant un bon exemple de la raison de cette position du parti. Le ministre Alexandre de Moraes veut dicter la tournure du débat politique, même s’il n’a jamais reçu un seul vote pour le faire. Il ne répond à personne d’autre qu’à l’intérêt dominant de l’État capitaliste, celui du grand capital impérialiste, principalement celui des États-Unis.

Nous appelons tout le monde à répudier cette attaque très grave contre les libertés démocratiques, contre la gauche et contre le mouvement des travailleurs.

Nous revendiquons l’annulation de cette enquête aberrante et la restitution de tous nos réseaux sociaux.

Nous devons exiger la dissolution de la Cour suprême fédérale, en tant que pouvoir qui modifie ce que dit la Constitution. Nous devons exiger des élections directes pour le pouvoir judiciaire ! Pour la fin du STF !

Merci de nous envoyer votre article, déclaration ou vidéo de soutien
par email: pco.sorg@gmail.com
ou whatsApp: +55(11)99741-0436

Mr. Henrique Simonard, dirigeant du PCO, est disponible pour des entretiens en français. Veuillez le contacter par WhatsApp: +55 21 97055-7266

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