Note officielle pour la presse internationale

Parti de la Cause Ouvrière (PCO – Partido da Causa Operaria)

Sao Paulo, le 5 juin 2022.

A toute la presse ouvrière et anti-impérialiste du monde, nous adressons cette note officielle du Parti de la Cause Ouvrière qui dénonce un coup d’état des institutions légales, la censure qui est promue illégalement, anti-démocratiquement et de manière dictatoriale par les institutions légales brésiliennes contre un parti politique légal et habilité à concourir aux élections d’octobre de cette année.

Nous appelons toute la presse indépendante et juste à défendre les luttes qui desservent directement les intérêts des travailleurs et de tous ceux qui sont opprimés par le système capitaliste et impérialiste.

Nous respectons, irrévocablement, la liberté totale d’expression garantie et assurée par la Constitution fédérale du Brésil et les organisations mondiales.

Il n’y a pas de précédent à une telle attitude, même dans la législation brésilienne, et nous nous retrouvons attaqués et contraints par un juge qui se place au-dessus des lois et des pouvoirs législatif et exécutif.

Le jeudi deux juin, le ministre Alexandre de Moraes de la Cour Suprême Fédérale (“ministre”, ainsi sont appelés les juges du STF- Supremo Tribunal Federal) a décidé d’inclure le Parti de la Cause Ouvrière (PCO) dans l’enquête sur les “fake news”. Dans le prolongement de cette mesure, il a également exigé le blocage de ses comptes dans les médias sociaux.

A la veille des élections, le STF montre son visage et ordonne la censure du PCO.

Selon le magazine Veja, le ministre de la Cour Suprême Fédérale (STF), Alexandre de Moraes, vient d’ordonner le blocage de tous les comptes du PCO sur les réseaux sociaux. Le magazine souligne que M. Moraes aurait inclus le parti dans l’enquête sur les Fake News, où des journalistes et des militants pro-Bolsonaro ont fait l’objet d’une enquête.

Le ministre, qui n’est pas élu, accuse également, selon le même magazine Veja, notre parti d’attaquer l’État de droit démocratique, une accusation qu’il avait initialement lancée contre le Bolsonarisme (i.e. ceux qui soutiennent Bolsonaro).

La croisade du STF contre les droits démocratiques a atteint une nouvelle étape. Ils censurent un parti politique légal pour ne pas être d’accord avec les actions d’un tribunal, pour considérer que son abus de pouvoir flagrant est un coup contre le régime démocratique. Pour avoir défendu la démocratie, on nous accuse de l’attaquer.

Alexandre de Moraes a déclaré qu’il disqualifierait les candidats qui commettent le “crime” de diffuser des informations qu’il considère comme fausses, tout comme il avait déjà disqualifié des membres du Parlement pour la même raison. Nous soulignons l’abus de pouvoir manifeste et le fait qu’il n’est pas légitime de révoquer le mandat des parlementaires pour avoir pris la parole.

Dans le cas des candidats, il s’agit d’une ingérence ouverte dans le processus électoral, d’une tentative de manipuler et de définir les élections en passant outre à la volonté du peuple.

Parler n’est pas une attaque contre la démocratie. Le droit à la parole est au cœur de tout régime démocratique. S’exprimer, dénoncer et s’opposer aux abus de pouvoir n’est pas une attaque contre la démocratie, c’est même l’âme de l’État de droit démocratique.

Le PCO a systématiquement dénoncé la restriction des libertés démocratiques par le STF et le pouvoir judiciaire en général. Nous l’avons fait lorsqu’ils ont piétiné le droit à la présomption d’innocence et que, sous la baguette du général Villas Boas, ils ont arrêté le président Lula et révoqué illégalement ses droits politiques. Nous avons ensuite vu le STF interdire le nom de Lula lors de l’élection, et le PT (Parti de Travailleurs) lui-même faire campagne avec le nom de son leader devenu le plus grand prisonnier politique de l’histoire du Brésil.

La droite a applaudi pendant que l’arbitraire se retournait uniquement contre Lula et le PT. C’était un remède amer. Nous n’avons jamais applaudi ce tribunal d’exception, nous avons défendu à la fois Lula et les bolsonaristes pour la même raison : la loi s’applique à tous, si vous violez le droit d’un seul, vous violez le droit de tous.

Après Dilma et Lula, le régime du coup d’État a bafoué les droits : des parlementaires sont emprisonnés pour s’être exprimés, les organismes de presse sont censurés, des manifestants sont arrêtés sans même avoir agi violemment. La Cour suprême n’agit pas comme une cour constitutionnelle, mais comme le contraire : une cour d’exception.

Alexandre de Moraes, un juge originaire du PSDB (Parti de la Social-démocratie Brésilienne), est partie prenante du processus, à la fois victime présumée, enquêteur et juge. L’homme qui a été responsable de la répression brutale menée par le PSDB à São Paulo agit comme si le pays lui appartenait.

Pendant une longue période, nous avons averti toute la gauche des risques qu’elle encourait devant les abus de cette cour. Aujourd’hui, quatre mois avant les élections, en pleine organisation d’une candidature de banquiers, le STF se tourne vers la gauche et porte un coup au PCO. Nous sommes peut-être les premiers de cette nouvelle vague d’attaques contre la gauche, mais nous ne serons pas les derniers.

Nous appelons toutes les organisations de travailleurs, populaires et d’exploités à s’élever contre ce nouvel abus.

Nous appelons toutes les personnes qui défendent la liberté comme un droit fondamental à se lever pour défendre ce droit universel.

Merci de nous envoyer votre article, déclaration ou vidéo de soutien
par email: pco.sorg@gmail.com
ou whatsApp: +55(11)99741-0436

Mr. Henrique Simonard, dirigeant du PCO, est disponible pour des entretiens en français. Veuillez le contacter par WhatsApp: +55 21 97055-7266

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