L´identitarisme censure celui que la dictature n’avait pas réussi à faire taire.


Note Politique du Parti de la Cause Ouvrière (PCO),
São Paulo, 29/01/2022

Le chanteur brésilien Chico Buarque a annoncé qu’il ne chanterait plus sa chanson « com açucar com afeto » – avec du sucre et de l’affection – . Sa décision a été prise suite à des pressions de la part de militantes féministes. En effet, selon elles, la chanson représenterait la femme dans une position dégradante et romantiserait la situation, sans cependant la questionner.

Chico Buarque a déclaré qu´il avait écrit cette chanson à la demande de la célèbre Nara Leão. Elle voulait une chanson comme au temps des « vieilles sambas » qui montrerait une femme mélancolique attendant le retour de son mari. Le seul but du compositeur était de décrire ces femmes et ces situations si communes dans la société brésilienne de l’époque.

La position de ces identitaires semble absurde. Il s’agit là d’une censure au nom d’une supposée lutte contre l’oppression. Ils veulent censurer, réprimer etc…
Ils affirment que les artistes ne doivent pas avoir la liberté de création, qu´ils ne doivent pas montrer le quotidien, ce qui est le cas de cette chanson qui ne fait rien de plus que raconter la vie de la plupart des femmes à l’époque.

Ils voudraient, comme à l´époque de l´Inquisition, un tribunal moral où l´on permettrait certaines choses et où, le plus souvent, on censurerait . Mais comme ils n´en ont pas les moyens et que nous ne sommes plus au temps de l´inquisition, leurs méthodes ne passent pas par la torture. Ils se servent aujourd´hui des moyens de pression psychologique et de l´opprobe publique. Le résultat est le même.

Le PCO se positionne contre ces pratiques. Il défend d´ailleurs ce que trois grandes personnalités mondiales ont évoqué lors du Manifeste pour l’Art Révolutionnaire Indépendant, écrit en 1938 par trois brillants esprits de l’époque, les artistes André Breton, Diego Rivera et le révolutionnaire Léon Trotsky.

« À ceux qui voudraient nous contraindre, aujourd’hui ou demain, à soumettre l´art à une discipline que nous considérons radicalement incompatible avec ses moyens, nous opposons un refus sans appel et disons notre volonté délibérée de nous joindre à la formule : toute permission en l’art. »

« Ce que nous voulons : L’indépendance de l’art pour la révolution, la révolution – pour la libération définitive de l’art. »

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